Le Centre des monuments nationaux présente :
« ITER », une œuvre de Philippe Jouillat
au domaine de George Sand du 1er juillet au 18 septembre 2016
George Sand aimait voyager et parcourir des pays. Elle élargissait également ce champ à l’imaginaire.
Aujourd’hui, le Centre des monuments nationaux propose dans le jardin de Nohant, un voyage avec l’œuvre « ITER » (voyage en latin), de l’artiste Philippe Jouillat, thème récurrent de son travail.
Dans cette proposition, des portes deviennent le symbole d’un déplacement dans le temps et dans l’espace contenu ici dans un quadrilatère noir. Le mystère qu’il enferme, s’en échappe sous la forme d’une nature laissée libre volontairement. Pour le visiteur, la nature est consignée l’instant d’un regard. L’empreinte de l’humain sur son environnement est aussi démontrée de façon significative avec l’opposition à l’extérieur d’un paysage contraint, mais vaste, et à l’intérieur, une surface sauvage mais encagée.
Cette installation rappelle également que la première action dans le voyage est le franchissement d’une porte et la découverte de ses mystères.
Biographie
L’humain dans l’art. C’est le mot d’ordre et le fil conducteur de la recherche artistique de Philippe Jouillat. Il détecte les traces de l’humanité, quelquefois oubliées ou ignorées, dans les strates des urbanismes confondus. Il parcourt les villes et au travers d’installations monumentales (« Système D » au Stade de France), met en scène d’anonymes lieux et matériaux pour les investir d’une mission narrative, nous conter notre histoire (« Sur les traces de Michel Strogoff » en Russie). Un état des lieux de notre société humaine s’énumère au fil de
ses créations. Aujourd’hui, en préparation à de nouvelles œuvres, il déplace ce regard sur son environnement à travers une forme de photographie narrative en gardant ses thématiques premières. Philippe Jouillat reste très attaché aux fondements de l’« Arte Povera ».
Né en 1955 à Paris, Philippe Jouillat est un artiste plasticien autodidacte qui bouscule les frontières interdisciplinaires. D’abord formé à l’école des Charpentiers de Paris, c’est la rencontre avec le sculpteur de granit Francis Renaud qui lui ouvrira les portes d’une pratique sensible l’amenant à la découverte de son humanité créatrice.
Depuis l’enfance, suivant son père chef coffreur, itinérant sur de grands ouvrages du génie civil européen, il contracte le virus du voyage. Engagé dans la marine à 18 ans, il vogue sur le Pacifique, parcourt le continent africain de la Mer Rouge sur les traces d’Henri de Monfreid jusqu’à la côte Atlantique sur les berges du fleuve Sénégal. Sur un autre fleuve, il traverse l’Amazonie jusqu’à Manaus au Brésil, devenant contremaître dans une scierie. De là, s’en suivent quelques aventures en Amérique du Sud et Centrale.
Il revient à Paris et participe à la naissance des radios libres et de la mythique « Carbone 14 ». Egalement auteur, il profite de son intermède parisien pour faire jouer quelques-unes de ses pièces dans de petits théâtres parisiens tels que « Le Cithéa », rue Oberkampf.
Puis, il reprend son sac et s’installe à Montréal pendant trois ans, monte une radio communautaire « Radio Centre-ville » et anime une émission de création libre pour laquelle il écrit de nombreux textes. Il participe à la naissance d’une bière locale « La Belle Gueule ».
De retour à Paris, il s’installe dans son atelier à Aubervilliers et développe son travail de plasticien en renouant les liens intimes avec la sculpture et la peinture. Insatiable touche à tout, il est sollicité pour réaliser diverses scénographies. En autres, deux pour la chorégraphe-danseuse Carolyn Carlson et plusieurs pour le metteur en scène Serge Aubry ainsi que pour quelques tours managers dans le milieu du rock.
Il quitte Paris pour Bordeaux, invité en résidence par la ville et participe à des expositions collectives et personnelles.
Nouveau retour à la capitale où il réalise quelques soirées événementielles tout en continuant à peindre dans son atelier à Mairie des Lilas.
Il reprend cette fois-ci la route, vers l’est, s’embarque dans un nouveau projet artistique de grande envergure sur deux années en travaillant autour de la figure romanesque de « Michel Strogoff » de Jules Verne. Cette aventure unique le conduit à traverser la Russie de Moscou à Vladivostok. C’est un projet à la fois personnel, à travers la réalisation de huit grandes installations dans huit grandes villes russes et un projet pédagogique en étroite collaboration avec des étudiants en art et en architecture.
De retour en France, sans perdre un instant, il change d’horizon mais cette fois-ci, vers l’ouest, et s’installe à Nantes (ville de Jules Verne) dans son nouvel atelier et développe de nouveaux projets autour de la photographie et de l’écriture.
Informations pratiques
Domaine de George Sand à Nohant
36400 Nohant-Vic
02 54 31 06 04
Horaires (Dernier accès 60 minutes avant la fermeture)
Du 2 janvier au 31 mars : Ouvert tous les jours de 10h00 à 12h30 et de 14h00 à 17h00
Du 1er avril au 30 septembre : Ouvert tous les jours de 10h00 à 12h30 et de 14h00 à 18h00
Du 2 mai au 30 juin : Ouvert tous les jours de 9h30 à 12h00 et de 14h00 à 18h30
Du 1er juillet au 31 août : Ouvert tous les jours de 9h30 à 13h00 et de 14h00 à 18h30
Du 1er octobre au 31 décembre : Ouvert tous les jours de 10h00 à 12h30 et de 14h00 à 17h00
Fermeture : 1er janvier, 1er mai, 1er et 11 novembre, 25 décembre
Plein tarif : 7,5 €
Tarif réduit : 6 €
Tarif groupe (à partir de 20 personnes) : 6 €
Tarif groupe scolaire (sous réserve, se renseigner auprès du monument) : 30 € Gratuité : Moins de 18 ans (en famille et hors groupes scolaires), 18-25 ans (ressortissants de l’Union Européenne et résidents réguliers non-européens sur le territoire de l’Union Européenne), personne handicapée et son accompagnateur, demandeur d’emploi, sur présentation d’une attestation de moins de 6 mois, carte Culture – Carte ICOM, pass Education.
Pass George Sand
Valable sur 4 sites (Maison George Sand à Nohant, musée Geroge Sand à la Châtre, Jour de Fête à Sainte Sévère et maison des traditions à Chassignoles) : 15,50 €
Carte ambassadeur
Entrée gratuite pour les résidents de l’Indre accompagnant un visiteur payant.
