Le cachet de 1800 de la municipalité de Nohant a été retrouvé dans la Maison de George Sand.
Ce cachet a servi à authentifier les actes de la Mairie de Nohant entre 1800 et 1822.
Si la Révolution française a donné naissance aux communes en supprimant les paroisses, c’est sous le Consulat que les fonctions du maire et du conseil municipal sont déterminées, par les lois des 28 pluviôse et 17 ventôse an VIII (17 février et 8 mars 1800) qui sont des lois majeures quant à l’organisation administrative de la France. Le mot de « maire » remplace celui d’ « agent communal ».
Les maires sont nommés pour la première fois en mai et juin de cette année-là sur l’ensemble du territoire, pour une durée de trois ans, par les préfets , eux-mêmes désignés pour la première fois dans l’histoire de France pour les communes de moins de 5000 habitants. Les maires doivent être assistés d’un adjoint qui prête serment au maire, lui-même prêtant serment à l’« agent communal » qu’il remplace.
En 1800, Nohant-Vic n’existe pas encore : deux maires sont nommés par le préfet, l’un pour la commune de Nohant, l’autre pour celle de Vic sur Saint-Chartier. François Dalphonse est alors le premier préfet de l’Indre. Il nomme Jean Louis François Deschartres (1761-1828), maire de Nohant au printemps 1800. Il le reste jusqu’en août 1823 : c’est lui qui est en fonction au moment où les deux communes de Nohant et Vic sur Saint-Chartier fusionnent à la fin de l’année 1822.
Jean Louis François Deschartres, originaire de Picardie, installé à Nohant depuis 1794 seulement, est l’homme de confiance de Mme Dupin de Francueil, grand-mère paternelle de la future George Sand. Régisseur de son domaine foncier, il avait été le précepteur de son fils et devient ensuite celui de sa petite-fille.
Texte de Mme Vinciane Esslinger
Plus d’infos sur Jean Louis François Deschartres dans le Péliau n°41 de mai/juin 2022, cliquez ici
photo Mme Vinciane Esslinger